Ukraine vs Afrique: des dirigeants africains dénoncent l’attitude de l’occident
Les comparaisons entre l'aide massive destinée à l'Ukraine, dont une part significative sert à l'armement, et l'aide en diminution à l'Afrique subsaharienne, ont accentué ces critiques. Hassoumi Massoudou, le ministre des Affaires étrangères du Niger, a souligné à l'agence france presse que « des ressources et des mécanismes existent » qui pourraient également être utilisés pour aider le continent africain, ajoutant que les flux d'aide importants vers l'Ukraine étaient auparavant jugés « impossibles à dégager ».
Des dirigeants africains ont exprimé leur frustration face à l'attitude des pays occidentaux. Alors que ces derniers ont promis et fourni rapidement des milliards d'euros à l'Ukraine en conflit, les engagements envers l'Afrique sont, selon eux, loin d'être honorés avec la même ferveur. Les dirigeants soulignent un « double standard » apparent en matière d'aide internationale, un sujet qui a été débattu lors de la dernière réunion du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale.
Les comparaisons entre l'aide massive destinée à l'Ukraine, dont une part significative sert à l'armement, et l'aide en diminution à l'Afrique subsaharienne, ont accentué ces critiques. Hassoumi Massoudou, le ministre des Affaires étrangères du Niger, a souligné à l'agence france presse que « des ressources et des mécanismes existent » qui pourraient également être utilisés pour aider le continent africain, ajoutant que les flux d'aide importants vers l'Ukraine étaient auparavant jugés « impossibles à dégager ».
Par ailleurs, le président de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, a mis l'accent sur l'importance de l'honneur des promesses. Selon lui, « Les seules promesses qui comptent sont les promesses tenues ». Il a suggéré que les engagements pris par les pays donateurs ne sont pas seulement des paroles en l'air, mais devraient se traduire en actions concrètes pour changer le monde. Les pays riches sont critiqués pour ne pas avoir honoré leurs engagements, notamment le versement de 100 milliards de dollars par an promis en 2009 pour lutter contre le changement climatique.
Enfin, la sous-représentation de l'Afrique dans les instances internationales qui déterminent les priorités mondiales, comme le G20 et le Conseil de sécurité de l'ONU, a également été soulignée comme une source d'insatisfaction. Le sentiment d'être négligé par ces instances, couplé à l'attention prioritaire portée aux crises dans les pays occidentaux, a alimenté un sentiment croissant d'injustice parmi les dirigeants africains. Ainsi, ils appellent à une réévaluation de l'aide internationale et de la représentation africaine au sein des institutions mondiales.
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