GUILLAUME SORO, CONVOQUÉ PAR LA GENDARMERIE?
Guillaume Soro, ex-président de l'Assemblée nationale de Côte d’Ivoire serait sous le coup d'une convocation de la gendarmerie nationale de Côte d'Ivoire, alors que ce dernier séjourne sur sa terre natale de Ferkessedougou où il été accueilli dans une liesse populaire.
S’acheminerait-on vers un autre tournant de la crise entre Guillaume Soro et le président Ouattara?
À en croire certaines sources proches de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro ferait l’objet d’une convocation à la brigade de recherche de la gendarmerie nationale. Les raisons évoquées restent pour l’instant méconnues. Mais tous, semblent pour autant unanimes qu'elle serait sans doute la conséquence de ses récentes invectives à l’encontre de ses anciens alliés du RHDP et du pouvoir en place. L’ancien patron du Mouvement patriotique de Côte d’Ivoire (MPCI), l’ex-rébellion ivoirienne, apparait en effet très remonté contre ses anciens camarades, une semaine après sa démission de la tête de l’hémicycle ivoirien.
Guillaume Soro ne le cache pas, son départ de la tête du parlement fut obtenu au forceps, du fait de son refus d’adhésion au cadet des formations politiques ivoiriennes, le RHDP. Un refus qui aura donné lieu aux nombreux appels à « libérer le tabouret », des «caciques» du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP).
L’ancien Premier ministre du président Ouattara continue de dénoncer les pressions et autres intimidations exercées par les tenants du pouvoir, sur ses proches collaborateurs. La récente condamnation de l’ex-ministre des Sports, Alain Lobognon, l’un des fidèles lieutenants de Guillaume Soro, à 6 mois de prison avec sursis en Appel, la semaine dernière pour « propagation de fausses nouvelles, incitation à la violence et trouble à l’ordre public », via un tweet, aura contribué à pourrir davantage l'atmosphère entre Guillaume Soro et ses alliés d'hier. Dénonçant au passage de façon récurrente des chantages et d'autres coups bas dont il ferait l'objet, Guillaume Soro est désormais dans une posture d'opposant au régime en place. Il se dit désormais astreint au devoir de réserve et déterminé à ne plus garder le silence sur certains « écarts » du régime Ouattara.
L’ancien patron de l’assemblée nationale, rappelons-le, a quitté l’hémicycle le vendredi 08 février dernier. Il est attendu le samedi à Daoukro, fief de Henri Konan Bédié, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA). Un autre «frustré» de la gouvernance Ouattara, qui entend peaufiner sa stratégie dans l’opposition en vue d'un éventuel retour au pouvoir d'État, au jouxte présidentiel de 2020.
Doumbia Kader, un ancien proche de Guillaume Soro l'a accusé hier d'avoir ordonné la tuerie de plusieurs dizaines d'ivoiriens dans un conteneur dans la partie nord du pays. « Lorsque Soro a voulu prendre la tête de la rébellion, il a assassiné des personnes. C'est Guillaume Soro qui a donné l'ordre pour le massacre de plusieurs personnes dans un conteneur à Korhogo », a confié Doumbia Kader lors de sa conférence de presse d'hier jeudi à la maison de la presse, au Plateau, principal quartier d'affaires d'Abidjan.
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