Brice Clotaire Oligui Nguema et Denis Sassou N’Guesso, le 3 juillet à Brazzaville. © Com. présidentielle

Certains se sont interrogés du fait qu’il s’est rendu à Brazzaville le mercredi 3 juillet, alors qu’il ne devrait intervenir que le 5 juillet dans le cadre de la première Conférence internationale sur l’afforestation et le reboisement à laquelle prendront part plus de 1 500 participants, dont des chefs d’État et de gouvernement et des acteurs de la lutte contre les changements climatiques dans le but de proposer des solutions en vue de faire face à l’urgence climatique. Face à la presse, le général Brice Clotaire Oligui Nguema a expliqué que son choix d’arriver dans la capitale de la République congolaise avec deux jours d’avance répondait surtout à une exigence politique, en rapport avec la situation d’exception vécue au Gabon depuis le coup d’État du 30 août 2023. «Je suis arrivé bien avant le sommet pour que nous puissions échanger sur des questions d’intérêt général qui concernent le Congo et le Gabon» , a-t-il fait savoir.

Et si le patron du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) a souhaité s’entretenir en urgence avec Denis Sassou N’Guesso, c’est parce que les choses avancent dans son pays près d’un an après la prise du pouvoir par les militaires et le début de la transition. Or, selon lui, le président congolais «est un patriarche» qui continue d’accompagner les autorités de la transition gabonaise. «Nous avons toujours le soutien du président Denis Sassou N’Guesso […] qui nous conseille et qui nous oriente dans le cadre de cette transition que nous voulons apaisée» , a-t-il indiqué.

À l’adresse de la presse congolaise et internationale, Brice Clotaire Oligui Nguema n’a pas manqué d’informer que le Gabon est en train de rédiger sa nouvelle Constitution dont l’adoption fera l’objet d’un référendum, probablement en décembre prochain. Là aussi, il dit avoir été «édifié par les conseils» de son homologue congolais.