Investigations: Les dessous du deal Tshisekedi-Kabila, ou l'impossible gestion du pays par Tshisekedi?
Avant
tout propos, mes investigations révèlent dans mon texte le nom de " la
personne " qui à fait que Félix Tshisekedi soit Président à la place de
Martin Fayulu. Depuis
sa prise de fonction présidentielle le 25 janvier 2019, le Président de
la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, peine à former
un gouvernement.
Il se heurte à l'épineuse
gestion d'une élection de compromis en ayant signé un deal avec Joseph
Kabila. Les congolais refusent pourtant cette alliance même si ils
s'accordent majoritairement à faire confiance à Félix Tshisekedi.
Le
Président sait que le rapport de force est biaisé d'avance mais
fait ou tente le forcing, par ce blocus, des pourparlers à
quelques jours de l'investiture du gouvernement. Quel signe fort
veut-il renvoyer à son peuple et ou à la communauté internationale par
ce geste de résistance? Est-ce dire qu'il est malgré tout capable de
tenir tête à Joseph Kabila? Ce qui sous-entendrait qu'il a des marges de manœuvre? Et donc effacerait dans l'esprit général que ce ne serait
pas simplement une marionnette comme on le laisserait entendre?
Néanmoins tout semble dire le contraire.
Félix Tshisekedi hérite d'un pays qui n'est pas tout a fait apaisé, avec des groupes armés postés un peu partout.
Premièrement, l'économie n'arrive pas à satisfaire les besoins de la population.
Deuxièmement,
il a des défis majeurs comme suivre l’œuvre de son père sur un plan
social. Pour cela, il est pris également en tenaille entre sa mère et sa
femme ainsi que la population congolaise qui veut qu'il agisse.
Comment
est-ce possible? Puisque c'est Joseph Kabila qui tient les manettes de
l'appareil sécuritaire et économique du pays Et de surcroît veut les
postes régaliens.
Sur l'ensemble du pays, la majorité des 28
provinces ont été remportées par les gouverneurs à la solde du pouvoir
Kabiliste. Il est de même pour l'Assemblée nationale que ce soit la
chambre haute et la chambre basse, elles sont également sous son
contrôle.
On dira que les partisans de Joseph Kabila réclameraient 80% des postes ministériels.
Si
Tshisekedi le souhaite, il pourrait sans doute réaliser un projet
social mais s'agissant de commencer un véritablement chantier
économique, il va droit au mur. Et pourtant c'est sur cette question de
la création des emplois que la jeunesse et le peuple l'attendent
fortement.
Félix Tshisekedi
n'aura pas d'autres choix que de composer avec l'incontournable
investisseur, Moïse Katumbi et avec Jean-Pierre Bemba, des alliés de
Martin Fayulu, lui-même un homme d'affaires sur la place de Kinshasa.
Il devra également chercher des investisseurs à l'extérieur du pays.
Mais est-ce que vouloir ne serait-ce que négocier avec l'opposition ne jetterait pas un affront sur Joseph Kabila?
La
partie économique intègre tout un chantier de gigantesques
investissements dont Tshisekedi n'a pas les moyens de sa politique. Il
lui faudra négocier avec les alliés de Fayulu si il veut donner un
signal fort rassurant aux autres investisseurs dans sa capacité à être
au dessus des problèmes internes pour un bien commun. Cette démarche
implique de facto un comportement révérencieux en direction des
investisseurs qui sont le développement économique du pays.
Deuxièmement,
c'est peut-être une porte de secours pour lui, afin de compter dans le
débat, dans un rapport de force avec Kabila.
Ce qui
prouverait sans doute son envergure insoupçonnée ou révélée d'homme
d'État, contrairement aux dires peu flatteurs à son encontre. Il donnera
d'emblée par la même occasion du poids à sa politique au regard de
kabila.
Maintenant nous allons
tenter de comprendre que s'est-il joué avant les élections pour arriver
à ce bras de fer des deux partis.
Félix Tshisekedi accède au pouvoir par un deal secret entre lui et Joseph Kabila.
C'est
au moment où le peuple rogne, le désavoue et marque des signes
d'impatience à voire une page tournée vers une nouvelle alternance du
système de corruption de gouvernance de Joseph Kabila que l'ex-président traine des pieds en reportant les élections. Il se voit vite
signifier par la communauté internationale d'activer le processus des
élections sous peine de sanctions.
Il
n'est pas homme à accepter la pression par quiconque. Il a sa petite
idée derrière la tête. Il joue tout de même le jeu et feindre une
alternance ou ses intérêts lui sont acquis confortablement.
Un
arrangement qui dans le fond satisfait l'opinion internationale puisque
cela marque une ère nouvelle de transition réussie pour la RDC. C'est
un symbole fort, salué par la diaspora malgré des tensions et des
violences (des morts) relevées avant et pendant les votes dans
certaines provinces, que condamneront les ONG sur place par un rapport.
Comment a-t-il procédé pour en arriver à une telle stratégie?
Il
convoque d'abord son allié de toujours, un certain Dan Gatler, un
homme d'affaires Israëlien de l'ombre, connu dans les sphères
diplomatico-business. Il a investi massivement dans le secteur minier.
Là où ça devient intéressant, c'est que cet israélien est un ami direct de Benjamin Netanyahou.
Ce
puissant homme d'affaires israélien est le même qui finance
l'occupation des colons en Cisjordanie. De ce fait, il est là pour
garantir l'élection de Netanyahou à l'adhésion de la frange radicale
minoritaire du pays qui assure la continuité idéologique de la vision
spirituelle et de conquête d'Israël.
Benjamin
Netanyahou ne discute pas, il interpelle à son tour la maison blanche
au sujet de la RDC, en faveur de son ami Dan Gatler. Il aura
comme interlocuteur, Mark Pompeo, secrétaire d'État aux Ministères des
Affaires étrangères des États-Unis, pour en somme, clôturer le dossier
en faveur de Félix Tshisekedi, qui se verra par la suite comme tout le
monde le sait, devenir le Président sortant des élections en RDC.
C'est
ainsi que Fayulu devient le candidat malheureux de ces élections, et ce
malgré la contestation des résultats par le secrétaire général de l’épiscopat congolais, le Père Donatien Nshole de la Cenco (commission
électorale nationale du Congo), dénonçant les résultats de la Ceni (
commission électorale indépendante de la RDC).
Par la suite,
l'église fera profil bas, au risque de voire son image écornée d'une
rumeur déjà propagée qui veut qu'elle soit un soutien caché au candidat
Martin Fayulu.
Toutefois Mr Fayulu
campe sur ses positions et dénonce des élections truquées comme cela se
généralise un peu partout en Afrique subsaharienne. Il continue devant
la presse et à qui veut l'entendre que c'est lui le vainqueur dans les
urnes et donc c'est lui le Président élu du peuple.
Dans
un tel contexte, Félix Tshisekedi pourra-t-il tirer parti de sa
gouvernance ? ou bien les braises de la poudrière restent toujours
tièdes?
Je termine par ce proverbe.
"Celui-là
qui veille modestement quelques moutons sous les étoiles, s'il prend
conscience de son rôle, se découvre plus qu'un serviteur. Il est une
sentinelle. Et chaque sentinelle est responsable de tout l'empire."
Terre des hommes de Antoine de Saint-Exupéry
Source:
Ndinga Investigation.
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