Libreville a abrité le 15 octobre la première édition du Mini salon de l’agripreneur (Misa) sous le thème : « service agro-écologique et climatique au bénéfice de la sécurité alimentaire au Gabon». Organisé par l’association «Akewa accélérateur», cette plateforme d’échange vise à promouvoir l’entreprenariat et les projets innovants du secteur agricole.

La jeunesse gabonaise réunie au sein de plusieurs ONG et start-up évoluant dans le domaine agricole a échangé, le 15 octobre, dans le cadre du premier Salon de l’agripreneur sur les enjeux et défis de l’entrepreneuriat agricole au Gabon, à travers le thème : « service agro écologique et climatique au bénéfice de la sécurité alimentaire au Gabon ».
«Ce projet issu du programme Relève agricole de Akewa accélérateur a pour objectif, de promouvoir l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes sur l’investissement agricole durable. Il traduit la ferme volonté d’Akewa accélérateur et ses partenaires de fédérer leurs énergies et de mutualiser leurs ressources en vue d’accélérer la diversification économique du pays, à travers la promotion du développement agricole, mais également l’entreprenariat des jeunes», a déclaré la Coordinatrice de l’évènement, Dalila Mwanza.

Pendant plus de six heures, les participants à cette rencontre de réseautage, d’information, de sensibilisation et de promotion à l’entreprenariat agricole, ont exploré les différents segments d’acteurs qui gravitent autour de la chaine de valeurs agricoles: les producteurs, les transformateurs, les vendeurs, les distributeurs, les acheteurs, les banques, les assurances, les politiques, les partenaires au développement, et surtout les agripreneurs eux-mêmes.
«On ne peut pas développer une chaine de valeur, sans les outils de promotion et le Salon fait partie des outils de promotion et cette innovation m’intéresse. La question est de savoir, comment faire pour que cette plateforme qui est le Misa puisse grandir, devienne une entreprise, qu’il soit au cœur de l’économie de l’agripreneur et qu’il devient un Salon de l’Afrique centrale», a salué le Commissaire à l’environnement, ressources naturelles, agriculture et développement de la commission CEEAC, le Dr Honoré Tabuna, assurant travailler pour rendre cette réalité plus concrète.

Selon ce dernier, le potentiel environnemental existe, le potentiel agricole est ici, le potentiel humain y est également. «Sans le savoir, à travers l’organisation du Misa, nous nous rendons compte que la réussite des jeunes en tant qu’agripreneur au Gabon et en Afrique centrale est une réalité ».

«Nous en tant que société civile, nous nous sommes engagés à accompagner le gouvernement en mettant en place des outils d’aide à la décision, mais également des actions concrètes. Cette initiative du Misa est une contribution de la société civile qui démontre, combien elle est engagée dans la diversification de l’économie, et contribue à la lutte contre la pauvreté et au développement d’une alimentation saine pour notre pays. Il y a urgence de faire quelque chose pour la jeunesse gabonaise», a déclaré le coordonnateur général de l’ONG IDRC Africa, Hervé Omva.
Au-delà des expositions, le public a eu droit à plusieurs communications animées des  panels expérimentés sur les réalités des agripreneurs au Gabon et en Afrique centrale. Des des stratégies de développement d’une politique agricole inclusive et climato compatible au Gabon ont été esquissées ainsi que  les modalités  pour le développement d’un écosystème agrosylvopastoral innovant.